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  • Photo du rédacteurDaniel Corones

L'école buissonnière a un coût

DES PREUVES DOCUMENTAIRES.

La Gendarmerie royale du Canada a collaboré avec le gouvernement et les églises pour détruire la vie de générations d'enfants et de familles indigènes. Elle a fait appliquer la loi génocidaire sur les Indiens, instituée pour assimiler brutalement des générations d'enfants indigènes.

"Ottawa, 20 mars 1941.

Révérend Monsieur : Le Ministère a reçu un compte de la Gendarmerie royale du Canada demandant le paiement de 20,05 $ pour le mois de septembre et de 45,51 $ pour le mois d'octobre 1940, en rapport avec les dépenses encourues pour le retour des enfants ayant fait l'école buissonnière au pensionnat indien de Lejac.

Ces comptes sont en cours de paiement, mais vous noterez qu'à chaque fois que des enfants font l'école buissonnière, le ministère encourt des dépenses pour faire en sorte que la Gendarmerie royale du Canada les renvoie au pensionnat.

Il est donc à espérer que tous les membres du personnel feront tout leur possible pour maintenir des conditions au sein de l'école de nature à décourager l'absentéisme.

Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de mes sentiments distingués,

Philip Phelan, chef de la division de la formation".

La Gendarmerie royale du Canada s'est associée au gouvernement canadien et à l'Église pour ramener les enfants indigènes qui se sont enfuis de la tristement célèbre école de Lejac, comme le révèle ce document archivé des Affaires indiennes du Canada.


~ "Beaucoup de membres de ma communauté y ont été amenés [Lejac], y compris mon frère aîné et mes soeurs, C'était une école assez notoire... ils ont été témoins de beaucoup d'abus." ~ Le chef régional de l'Assemblée des Premières Nations de Colombie Britannique, Terry Teegee, janvier 2018.


~ "Toujours à nous dire comment on va être si inutile. Depuis sept ans, chaque jour où on entend ça, je ne me suis toujours pas remis de ces... J'ai honte de ma vie. Ils vous disent tous les jours que vous ne serez rien, que ça vous colle à la peau et que vous ne vous souciez pas de vous comme vous le devriez. Ils ont besoin de comprendre comment nous avons grandi, le fait d'avoir été dans un pensionnat et tout ça, et la violence que nous avons dû subir après... Je suis content que mon histoire soit sortie." ~ Marlene Jack. Le 28 septembre 2017, elle témoigne dans le cadre de l'enquête nationale sur la disparition et le meurtre de femmes et de filles autochtones de son enfance qui fréquentaient le pensionnat de Lejac, qui étaient sans abri dans le Downtown Eastside de Vancouver jusqu'en 1989, la disparition de sa sœur Doreen, de son mari Ronald et de leurs deux enfants, de Prince George.


~ "Il est tellement important de savoir comment nous sommes arrivés à ce lieu de deuil collectif. Si nous avons ces chiffres, alors notre peuple pourra commencer à parler de son propre holocauste."

~ "Une activiste indigène, Maggie Hodgson.




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